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Jean SEGURAContact par e-mail : jean@jeansegura.fr |
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Histoire du Journal télévisé à la télévision française DU PREMIER JOURNAL À L'INFO MULTI-CHAINES par Jean SEGURA Editions, horaires et formules du JT à travers les âges C'est le 29 juin 1949 que la RTF commence à émettre depuis ses locaux de la rue Cognacq-Jay un premier magazine d'actualités télévisées de quinze minutes. De l'autre côté de la Manche, la BBC avait inauguré son propre journal un an auparavant et les Américains de CBS viennent juste de commencer à produire le leur. Compte tenu des faibles moyens dont dispose alors l'équipe de Pierre Sabbagh, il est quasiment impossible d'aller faire des reportages en province ou à l'étranger. Autre particularité dont se souvient G. De Caunes, plein de malice : "nous n'avions que des images muettes et donc pas d'enregistrements sonores des personnes filmées, ce qui donnait l'impression que les hommes politiques parlaient pour ne rien dire. C'était donc au journaliste d'en faire le résumé… qui était évidemment beaucoup moins long". Le premier 20 heures A partir de 1957, le JT commence à 20 h, et sous l'impulsion de P. Sabbagh et J. Sallebert va naître une édition de nuit, diffusée vers 23 h. Le journal s'articule alors en deux volets : une première partie essentiellement faite d'annonces d'actualités entrecoupées d'images, puis suivie par une large séquence de reportages et d'images commentées. "En 1958, le journal se faisait comme aujourd'hui, se rappelle J. Sallebert, nommé alors à la direction de l'information, c'était la même machine, mais actionnée de manière beaucoup plus simple et beaucoup moins technique". La conférence de rédaction du matin permet de choisir les sujets et l'on envoie les journalistes en reportage. "Il y avait les mêmes sources, les agences, la production propre et les informations de l'Eurovision (née en 1954) qui tombaient tous les matins à 10h30, on faisait son marché en quelque sorte". Avec les caméras légères, une nouvelle manière de travailler est en train de naître, notamment en laissant au journaliste la possibilité de s'impliquer dans son propre reportage. "Bien avant la guerre civile du Congo (Zaïre) que nous vivons en ce moment, on se souvient de celle des années de décolonisation couverte sur le terrain par Roger Louis, présentant lui-même ses images" rappelle Hervé Brusini, journaliste à France 2 et historien de la télévision. En 1960, le JT comporte désormais quatre éditions : 13 h, 19h15, 20h15 et 22h30. A partir de 1963, sont créés 23 centres de collecte et de traitement locaux de l'information (les CAT, embryon des futures stations de FR3) afin de rendre compte de l'actualité des régions. A partir de 1963, pour donner physiquement plus d'importance au poids des images, un écran vidéo géant - le tableau magique - domine dorénavant le plateau du JT à côté du présentateur. L'année 1967 voit la naissance d'un JT sur la deuxième chaîne (qui est en train de passer progressivement à la couleur laquelle sera généralisée en 1968) programmé à 19h45 et dirigé par Louis-Roland Neil: une succession de reportages commenté sans présentateur. Des journaux tous formats Arthur Conte, alors PDG de l'ORTF en 1972, prend la décision de modifier l'horaire des journaux des deux chaînes en les décalant : celui de la première commençant 19h45 et celui de la seconde à 22h. Après l'éclatement de l'ORTF, Roger Gicquel présente le 20h de TF1 : notre journal télévisé devait faire 28 minutes, les débords étant quasiment interdits mais il y en avait quand même. J'avais établi une moyenne d'environ 8 vrais sujets par journal plus une séquence de 3,5, 4 minutes de nouvelles brèves. Il y avait 8 séquences de sujets de 2 à 4 minutes, avec une volonté d'approfondissement pour chaque sujet". R. Gicquel obtient des services techniques de pouvoir visionner directement les sujets dans son bureau avant le JT: "je n'avais plus à descendre trois étages. C'était une première, tout le monde venait voir ça et c'était une vraie évolution technique intéressante pour un présentateur". En 1978 à France 3, l'information s'étoffe sous la direction de Jean Marie Cavada, avec une édition régionale organisée en magazine en début de soirée, et une édition nationale, "Soir 3" vers 22h. Et en 1979, devant le succès remporté par le 13h de TF1, Jean Pierre Elkabbach, nommé Directeur de l'information sur Antenne 2 depuis 1977, créé à son tour une édition de la mi-journée présentée par Patrice Lecocq à 12h45. En 1985, un journal télévisé est présenté pour la première fois le matin par Patrick Lecocq dans le cadre des émissions Télématin sur A2. De son côté TF1 va mettre l'accent sur son 13h avec un journal largement composé d'informations locales et animé par Jean-Pierre Pernault à partir de 1988 (journal qu'il anime toujours à ce jour). En 1988, M6 lance son "Six minutes en images" sur la tranche horaire 19h54-20h, concurrençant le JT traditionnel. L'actualité en direct La révolution Roumaine de décembre 1989, retransmise depuis Bucarest, amorce une nouvelle forme de diffusion de l'actualité en direct. En 1992, Arte propose le journal tout en images Huit et Demi à 20h30 et la Cinq arrête d'émettre définitivement ne laissant plus que TF1 et A2 sur le créneau du JT de 20h. En 1993, c'est au tour d'Euronews, chaîne câblée entièrement consacrée à l'information permanente d'être lancée par 11 diffuseurs publics. Puis, à l'initiative de TF1, LCI (La Chaîne de l'Info) est créée en 1994 et propose des éditions toutes les demi-heures entrecoupées d'interviews de personnalités. Jean SEGURA
L'histoire du Journal télévisé à la télévision française : les chapitres PARCOURIR LE MONDE EN TRENTE MINUTES FILMER PLUS LOIN, MONTRER PLUS VITE DES HOMMES ET DES FEMMES DANS LA LUCARNE COUPS DE CISEAUX ET COUPS DE GUEULES DU PREMIER JOURNAL À L'INFO MULTI-CHAINES
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