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Jean SEGURAContact par e-mail : jean@jeansegura.fr |
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16 novembre 2009 Une version de cet article à été publiée dans Le Technicien du Film en 2005. Rhythm & Hues fait parler les animaux Portraits de John Hugues et de Bill Kroyer par Jean SEGURA Juillet 2005 Fondé il y a 18 ans par John Hugues, pionnier de la 3D, Rhythm and Hues est un studio de création d’animation par ordinateur de la côte Ouest qui a su mettre son savoir faire au service des effets visuels pour le cinéma. Visite des lieux et interview du patron. Moins connu que Pixar ou Pacific Data Images (PDI), Rhythm & Hues, avec ce curieux nom qui bruisse comme un roulement de batterie, fait partie de ces studios dont la notoriété n’a fait que grandir depuis près d’une vingtaine d’années. Mais alors que Pixar, ex- division de Lucasfilms a été revendue en 1986 à Steve Jobs (qu’il dirige toujours en même temps qu’Apple), et que PDI a été complètement absorbé par DreamWorks, Rhythm & Hues (R+H, pour faire court), compagnie indépendante et modeste basée à Los Angeles, a su se faire une place respectable dans l’univers des effets visuels pour le cinéma, aux côtés de poids lourds comme ILM, Sony Pictures Imageworks, Digital Domain ou Tippett Studio. Ayant débuté par des logos en 3D, puis pas des films publicitaires pour la télévision, R+H a conquis ses lettres de noblesse en remportant en 1995 un Oscar pour sa contribution au long-métrage Babe de Chris Noonan, une histoire de cochon qui parle. Cette année, R+H vient d’achever les effets du film Le Lion, la sorcière blanche et l'armoire magique d’Andrew Amdamson, l’un des deux réalisateurs de Shrek, nouvelle co-production de Disney qui sortira sur les écrans le 21 décembre prochain. R+H est également associé à une dizaine de longs-métrages sur la saison 2005 ; et aujourd’hui les effets visuels pour le cinéma représentent 85% du chiffre d’affaire de ce studio d’animation.
De la race des pionniers Rhythm & Hues ancre son histoire dans celle des pionniers de l’animation par ordinateur, puisque c’est de la mythique société Robert Abel & Associates (qui a notamment participé au long-métrage Tron au début des années 1980) que sont issus ses quatre membres fondateurs, dont John Hugues, son président (voir interview). Depuis sa création en 1987, R+H n’a cessé de s’accroître, et dix ans après le succès de Babe, le studio a doublé son effectif : 450 permanents plus 300 free-lances saisonniers : animateurs, maquettistes, créateurs sur palette, « technical directors », programmeurs, producteurs et éducateurs, servis par un parc de plusieurs centaines de postes de travail Linux sur lesquels tourne les logiciels maison (voir encadré R+H, plan de travail). La spécificité de R+H, ce sont des animations 3D pures ou en mélange avec des scènes réelles. Les films publicitaires qui ont été le premier marché de la société pendant sa première décennie d’existence ne représente plus que 15 % de son CA : elle s’est fait connaître avec des clips pour Sunbeam, IBM, AT&T, Honda, Reebook, Mazda et surtout les fameux ours polaires Coca-Cola animés par Bill Kroyer (voir portrait en encadré) qui ont valu à R+H de nombreux prix. En 2004, R+H a remporté un Golden Eagle pour son clip Mercedes « Beast ». Les films d’attraction, courts-métrages généralement associés à des « rides » (salles de cinéma dynamique) firent également la réputation de R+H, bien que ce marché semble s’épuiser, comme le constate aujourd’hui John Hughes. Les réalisations dans ce domaine sont Star Trek: The Experience (Hilton), EFX (MGM Grand Hotel) et Race For Atlantis (Ceasars), tous trois dans des palaces de Las Vegas ; et, pour les parcs à thèmes, Energy (Disney World, Orlando), It's Tough to Be a Bug (Animal Kingdom, Orlando) qui reprend les personnages de Mille et une pattes de Pixar, Le Visionarium (Disneyland-Paris), Seafari (MCA, Wakayama au Japon) ou encore la séquence « Jetsons » en 3D de Funtastic World of Hanna Barbera (Universal Studios). Ménagerie en 3D Mais, comme nous l’indiquions plus haut, c’est dans le monde des effets visuels pour le cinéma que R+H a opéré sa plus belle percée pendant la dernière décennie en contribuant à des dizaines de longs-métrages : Batman Forever, Waterworld, Ace Ventura 2, Le professeur Foldingue, Speed 2, Batman et Robin, Spawn (héros de BD adapté à l’écran par l’ex-ILM Mark Dippé), et bien sûr Babe, avec ses 132 plans de cochon qui parle. En 2001-2002, la charge de travail augmente encore avec La somme de toutes les peurs de Phil Alden Robinson, d'après un roman de politique suspense de Tom Clancy, dans lequel R+H, sur 150 plans traités par ordinateur, recrée entièrement des effets spectaculaires (un champignon atomique), des véhicules et des bateaux militaires (porte-avions, avions de chasse, etc). En 2003, c’est Daredevil de Mark Steven Johnson, film tiré d'un super héros de BD de chez Marvel (comme Spiderman) pour la 20th Century Fox. « Daredevil » est un aveugle, joué par Ben Affleck, qui ne peut voir que les infra-rouges et les rayonnements de chaleur. R+H refait aussi dans la ménagerie avec deux autres films dans lesquels, à l’instar de Babe, les animaux occupent le devant de la scène : Comme chiens et chats de Lawrence Guterman (2001) et surtout Scooby Doo de Raja Gosnell (2002) d'après le show télévisé des années 1970 et les personnages de William Hanna et Joseph Barbera, pour Warner Bros. Scooby Doo a nécessité quarante animateurs plein temps pour 350 plans traités, « soit une équipe aussi importante que pour faire un long-métrage d’animation entièrement en 3D comme L'Âge de Glace réalisé dans les studios de nos collègues new-yorkais de Blue Sky » déclare Bill Kroyer qui en a co-supervisé l’animation. Car dès que, dans un film, quelqu'un a besoin d'un animal qui parle, on pense d'abord à R+H qui a développé toute une filière de fabrication dans ce sens. « Nous ne sommes pas le seul studio à faire cela, mais probablement le plus réputé » signale John Hugues. Le film Scooby Doo est fait avec de vrais acteurs dans un décor réel. Le traitement a consisté à insérer aux plans réels, le chien « Scooby Doo » entièrement en 3D. Du visage à l’animal entier R+H a mis au point en 1995 une autre technologie, destinée à simuler la bouche d’un animal qui parle, dite de « remplacement de visage ». Inaugurée dans Babe, puis reprise dans Stuart Little de Rob Minkoff (1999), cette technique a été même utilisée dans un registre inhabituel lors d’une séquence de Harry Potter à l’école des sorciers de Chris Colombus (2001) : les enfants portent une espèce de chapeau qui lit leurs pensées et parle. Avec Comme chiens et chats, R+H étend son savoir-faire : « Nous avons fabriqué des animaux entièrement en 3D, ce qui a nécessité un long travail de développement, raconte Bill Kroyer superviseur de l’animation : il a fallu comprendre notamment comment se comportent les muscles, les tendons, la peau et les masses graisseuses autour du squelette en mouvement, puis résoudre le problème de la fabrication et du rendu dynamique de la fourrure, des longs poils et des plumes ». Quand au chien Scooby Doo, « il devait avoir l'air totalement réel, tant au niveau de la langue, des dents, etc, poursuit Bill Kroyer, …et grâce à notre logiciel maison, on a pu obtenir des contrôles plus complexes sur le visage, tout comme sur le rendu des muscles, de la peau et de la fourrure». Enfin dans Le Lion, la sorcière blanche et l'armoire magique, un conte tiré des Chroniques de Narnia de l’écrivain anglais C.S. Lewis, des enfants rencontrent un Lion qui, au dire même de John Hugues, promet d’être « le lion le plus parfaitement réaliste » jamais réalisé en 3D.
Jean SEGURA |
R+H, plan de travail Au moment de sa création en 1987, R+H a élaboré sa propre boîte à outils logiciels qui a été peaufinée depuis : And pour le modelage, Vaudoo pour l’animation, Icy pour le compositing, plus d’autres encore. Dans l’équipe de développement informatique, plusieurs programmeurs internes améliorent ces outils et écrivent les routines dont la partie artistique a besoin. Parmi les free-lances qui viennent chez R+H, certains ayant travaillé pour d'autres prestataires avec des logiciels du commerce font des suggestions afin d’enrichir ou de faciliter l’utilisation de ces logiciels internes. Chez R+H, il y a des spécialistes pour tout : éclairage, modelage, tracking, compositing…Certaines personnes sont plus polyvalentes, naturellement, et peuvent intervenir tout au long du processus de fabrication des plans (pipe-line), grâce à un système de suivi de production. En fonction des plans à traiter, une première personne va s'occuper du modeling, faire le modèle et l'envoyer à l'animateur qui va d'occuper de définir les caractéristiques du mouvement. Par exemple pour faire un chien, il y a un certain nombre de spécificités de mouvements propres au chien. Cela demande aux animateurs un tour de main pour saisir la finesse des mouvements aux articulations et donner au chien artificiel une gestuelle naturelle, une des propriétés de Vaudoo.
J.S. |
Bill Kroyer, dresseur de chiens et chats Bill Kroyer, ancien animateur de chez Disney (Tron), pionnier de la 3D animée, réalisateur du long-métrage Les Aventures de Zak et Crysta dans la forêt de FernGully (1992), est rentré chez Rhythm & Hues en 1998. On lui doit les pubs Novell, Motorola, AT&T ou encore les ours polaires de Coca Cola. Il a supervisé l'animation de Comme chiens et chats, co-supervisé l’animation de Scooby Doo puis a été « senior animation supervisor » sur Garfield le film de Peter Hewitt (2004), adaptation en 3D du célèbre chat de BD créé par Jim Davis. Actuellement il dirige l’animation d’une série de « commercials » pour la compagnie de réseaux Cox. Bill Kroyer a toujours dans ses cartons un projet de long-métrage intégralement en 3D : Armor Star, une histoire de tatou (armadillo en anglais), que R+H devrait un jour co-produire. (Voir également portraitde Bill Kroyer ci-dessous) J.S. |
Interview John Hugues, 30 ans d’imagination président fondateur de Rhythm and Hues, Los Angeles Après des études d’économie et d’ingénierie en électronique à l’Université du Minnesota, John Hugues travaille pour le Walker Art Center de Minneapolis pendant un an avant de partir pour Los Angeles où il est engagé par Robert Abel and Associates. C’est là que, de 1976 à 1987, il apprend les techniques d’animation 3D avant de créer sa propre entreprise Rhythm and Hues qu’il dirige encore aujourd’hui. Pouvez-vous raconter vos débuts chez Bob Abel ? JH : Cela commence en novembre 1976, j’étais chargé du système de contrôle de la caméra par ordinateur : un dispositif assez complexe à six degrés de liberté qui permettait la prise de vue automatisée d’effets lumineux directement sur pellicule. Il y avait là des gens comme Con Pederson qui avait travaillé chez Disney et supervisé les effets visuels sur le film de Kubrick 2001, Odyssée de l’espace (en même temps que Douglas Trumbull). Le système sur lequel nous travaillions était très similaire au “Slit Scan” mis au point par John Whitney Sr (dont le principe a été repris par Doug Trumbull dans 2001, NDLR). D’ailleurs Bob Abel et Con Pederson avaient eux aussi travaillé avec Whitney. Avec quels ordinateurs travailliez-vous dans les années 70 ? JH : Nous programmions le contrôle de la caméra sur un microprocesseur Motorola à l’aide une bande de papier perforée. Le microprocesseur décodait ces informations pour transmettre les instructions de mouvements de la caméra, les calculs étant exécutés sur un ordinateur Red Core. Un peu plus tard nous avons investi dans un DEC PDP 11-03 de Digital Equipment et ensuite dans un PDP 11-60, avant de passer sur de plus grosses machines. Que faisait le studio Robert Abel à cette époque ? JH : Robert Abel fabriquait principalement des effets visuels à destination de films publicitaires pour la télévision. Bob Abel était très renommé pour ses clips Seven up. Il faisait aussi des habillages graphiques pour des chaînes de télévision comme pour ABC par exemple. C’était avant que j’arrive. À la fin des années 70, les studios commencèrent à s’intéresser à son travail : la Paramount lui commanda des maquettes pour Star Trek: le film, de Robert Wise. Nous avons œuvré sur ce projet pendant un an, avant que la Paramount, peu satisfaite des résultats, ne confie à Douglas Trumbull la quasi-totalité du travail des effets visuels. Quand avez-vous commencé vraiment à faire de l’animation par ordinateur ? Nous avons acheté un système d’affichage graphique vectoriel PS2 d’Evans & Sutherland qui permettait de prévisualiser sur écran ce que le système de motion control allait faire. Cela dessinait des lignes, et nous avons découvert qu’en plaçant les lignes les unes à côté des autres on pouvait former une surface solide ; puis qu’en utilisant des filtres de couleurs on pouvait colorer ces surfaces. C’est ainsi que, sur une machine vectorielle, nous avons commencé à faire nos premières images infographiques. À partir des années 80, on s’est rendu compte que les systèmes raster (à balayage de trame) étaient plus flexibles et offraient de meilleures capacités de contrôle. Nous avons alors écrit nos logiciels pour ce type de machines : un modeleur, un outil destiné aux déplacements des caméras et à l’animation des objets et un logiciel de rendu. Nous avons également écrit un module de compositing, mais assez primitif. Avez-vous travaillé sur Tron de Steven Lisberger en 1982 ? JH : Oh juste un jour ou deux. Robert Abel & Associates a réalisé seulement la séquence en graphique vectoriel de l’entrée dans la ville. Les autres séquences infographiques ont été réalisées comme vous le savez par les sociétés MAGI (1), Triple-I et Digital Effects. Mais un des designers de chez Abel, Richard Taylor, a été engagé par la production de Disney comme superviseur des effets visuels de Tron. 1. Magi est devenu par la suite Blue Sky
Vous avez fréquenté à cette époque quelques vétérans de l’image de synthèse. JH : Au début et jusqu’au milieu des années 80, je connaissais bien John Lasseter et Ed Catmull qui ont fondé Pixar ; et Robert Abel faisait alors partie de ce trio de tête avec Digital Productions (société créée par deux ex de Triple-I : Gary Demos et le propre fils de John Whitney Sr, John Whitney Jr). Et puis il y a eu PDI qui est devenu par la suite un autre acteur important de ce marché. J’ai beaucoup appris de Bob Abel (2), un artiste très brillant, que j’ai quitté en 1986 lorsque son studio a été racheté, en même temps que Digital Productions, par la firme canadienne Omnibus. 2. Robert Abel est décédé le 27 septembre 2001 Comment s’est passé la création de Rhythm & Hues ?JH : Randy Roberts qui avait réalisé chez Abel le clip Brilliance (plus connu sous le nom de Sexy Robot) m’a proposé fin 86 de former notre propre compagnie. Le temps de trouver d’autres partenaires, de mettre au point le business plan et l’organisation de travail, et nous étions près à nous lancer au printemps suivant. Rhythm & Hues a ainsi été créé par Cliff Boule, Charles Gibson, Keith Goldfarb, Pauline Ts’o, Frank Wuts et par moi-même (quatre d’entre nous venions de Robert Abel), mais sans Randy qui a préféré prendre une autre voie. Propos recueillis par Jean Segura
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Bill Kroyer, l'animation entre chiens et chats Une version de cet article a été publiée dans Broadcast en décembre 2001. Formé au dessin animé traditionnel, Bill Kroyer s'est aventuré depuis vingt ans sur les technologies de l'animation par ordinateur, puis des effets spéciaux. Sa spécialité : les animaux à fourrure. Au pays de Mickey, les démiurges du dessin animé ne manquent pas, depuis Disney, les frères Fleischer (Betty Boop, Pop Eye) ou Tex Avery jusqu'à John Lasseter. Bill Kroyer serait-il de cette veine-là ? Comme son maître Walt Disney dont on a fêté en 2001 le centième anniversaire de la naissance, Bill Kroyer est né à Chicago en 1950. Issu d'un milieu ouvrier au sein duquel le mot "artiste" ne rimait surtout pas avec métier, Bill Kroyer n'a donc jamais suivi d'études d'art. "J'ai opté pour le journalisme, et c'est là que j'ai commencé à faire des dessins politiques en guise de devoirs d'étudiant" ". A 20 ans, il achète le manuel de Preston Blair "How to do cartoons" et apprend seul les techniques du dessin animé, avec lequel, raconte-t-il, il va vivre "une grande histoire d'amour". Après quelques films de jeunesse, il migre dès 1975 à Los Angeles où il vit encore aujourd'hui. Un studio de production de films publicitaires, Spungbuggy Works, l'engage comme intervalliste : une formation sur le tas qu'il saura négocier lorsqu'il se présente chez Disney deux ans plus tard. "C'est la période, se remémore-t-il, du départ à la retraite de vétérans dont certains étaient au générique de Blanche-Neige (1937) ou de Pinocchio (1940) comme Frank Thomas , Ollie Johnston ou Milton Kahl ". Bill Kroyer fait alors partie des jeunes talents prêts à assurer cette relève avec des hommes comme Glen Keane, John Musker ou encore John Lasseter (passé chez Disney avant de rejoindre Pixar). "J'étais la seule recrue à ne pas avoir fait d'école d'art" s'amuse Bill Kroyer. Mais plutôt instable, le jeune homme rejoint rapidement l'innovant Lisberger Studios. Il y travaille sur le film d'animation Animalympics (1980) et surtout sur la préparation de Tron (1982), premier long métrage de l'histoire du cinéma avec quinze minutes d'images de synthèse. Réalisé par Steven Lisberger et produit par Disney, Tron n'aura cependant pas le succès escompté, enterrant pour plus d'une décennie les promesses de l'animation par ordinateur, jugée trop chère. Bill Kroyer, qui continue de croire à ce nouveau mode de création, rejoint alors John Whitney Junior et Gary Demos. Ces deux anciens de Triple I (l'une des quatre sociétés ayant travaillé sur Tron) ont fondé Digital Productions et pris le risque d'acheter un supercalculateur Cray pour produire des images de synthèse de haute qualité pour la pub et le cinéma. Bill Kroyer y réalise la partie 3D du vidéoclip de Mick Jagger, Hard Woman, primé à Imagina en 1986. Il fonde ensuite Kroyer Films qui va œuvrer durant sept ans pour le cinéma et la télévision : pubs, génériques de longs-métrages (Chérie, j'ai rétréci les gosses, La revanche de la Panthère Rose, etc ) et un film pour le parc Disney Epcot Center (The Making of Me en 1989). En 1988, il remporte un nouveau prix à Imagina avec Technological Threat, court-métrage clin d'œil à Tex Avery co-réalisé avec Brian Jennings. Bill Kroyer y emploie une technique 3D qui simule l'apparence du dessin animé traditionnel. "Nous avons écrit un logiciel capable de faire des modèles 3D avec un rendu gouaché propre aux cellulos. C'était une méthode révolutionnaire que nous avons beaucoup utilisée … et qui a été souvent imitée aussi ". En 1992, il signe Les Aventures de Zak et Crysta dans la forêt de FernGully, son unique long-métrage. Mais l'épisode le plus récent de la vie de Bill Kroyer commence en 1998 chez Rhythm & Hues, studio fondé en 1987 par John Hugues, un ex de Robert Abel & Associates (autre partenaire de Disney sur Tron). On doit à Bill Kroyer les pubs Novell , Motorola, AT&T ou encore l'ours polaire de Coca Cola. Dernièrement, il a supervisé l'animation de Comme chiens et chats . "Nous avons fabriqué des animaux entièrement en 3D ; ce qui a nécessité un long travail de développement : il a fallu comprendre comment se comportent les muscles, les tendons, la peau et les masses graisseuses autour du squelette en mouvement". Autre difficulté : la fabrication et le rendu dynamique de la fourrure, des longs poils et des plumes ; challenge que l'ancien animateur de chez Disney se félicite d'avoir su mener à bien. L'histoire d'amour continue, puisque Bill Kroyer travaille actuellement sur le premier long-métrage intégralement en 3D de Rhythm & Hues. Dates clés
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